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2. L'amour peut-il durer ?

Photo du rédacteur: Marc THOMASMarc THOMAS


Fête des amoureux… Fête de l’amour… Quel amour ?

Bonheur à vous les amoureux ! Bonne fête à vous les amoureux !

 

 La semaine dernière, dans l’émission intitulée : « Un amour à faire », nous avons contemplé les merveilles de l’amour en écoutant un dialogue entre un homme et une femme imaginé par l’écrivain Gabriel Garcia Marquez. Nous avons aussi entendu le slameur Grand Corps Malade exprimer son amour à sa compagne. Il s’agissait d’exprimer l’émerveillement de l’amour vécu.

 

(Écouter ou lire « 1. Un amour à faire » : https://www.parole-semee.com/post/1-un-amour-a-faire )

 

Aujourd’hui, nous cherchons plutôt comment l’amour peut-il durer ? Comment éviter les écueils et les tensions qui mettent l’amour en danger ?

 

Je vous propose d’écouter un conte intitulé « Le prince et l’hirondelle » qui permettra à chacun de nous de vérifier la qualité de nos amours ou de nos désirs amoureux. Puis un très beau texte de Françoise Hardy qui nous dit à quelles conditions un amour peut durer.


Photo extraite de Facebook


 

CONTE : LE PRINCE ET L’HIRONDELLE

Un prince passait ses journées à regarder par la fenêtre en attendant que quelque chose se produise.

 

Il n’avait avec lui plus qu’un domestique qui se chargeait de faire les courses et de faire le ménage dans le château. “Quelle vie ennuyeuse !”, soupirait-il.

 

Un matin d’avril, une hirondelle se posa sur le rebord de sa fenêtre. “Oh !”, s’exclama-t-il, “Quelle créature petite et délicate !” L’hirondelle lui offrit une brève mélodie et partit. Le prince en resta émerveillé : il trouva que son chant était le plus beau et que son plumage était le plus original du monde. Un être unique !

 

L’hirondelle revint. À partir de ce jour-là, le prince attendit impatiemment son retour. Ce jour tant espéré arriva et l’hirondelle revint lui chanter une autre chanson. Il se sentit vraiment chanceux. “A-t-elle froid ?”, se demanda-t-il juste après qu’elle eût pris son envol.

 

La troisième fois que l’oiseau revint, le prince se demanda si elle avait faim. Il passa les jours suivants à construire une petite maison pour l’hirondelle.

 

Il envoya son domestique acheter du bois et des clous et chasser des insectes.

Finalement, après plusieurs tentatives malheureuses, il finit par lui ordonner de construire aussi la maison. “Maudit oiseau”, murmura le domestique. Il mit dedans des insectes et de l’eau, en plus de toiles en soie qui faisaient office de lit.

 

Quand il vit comment l’hirondelle se posait sur le rebord, il approcha la petite maison et il prit du plaisir à voir comme elle buvait l’eau et elle mangeait de bon cœur la nourriture qu’il lui avait préparée.

 

“Tu aimes ces insectes, ma douce hirondelle ?”, lui demanda-t-il. “Je les ai chassés pour toi”, ajouta-t-il. Avec un léger trin, l’hirondelle parut acquiescer avant de s’envoler à nouveau.

 

L’anxiété l’envahit alors. Et si elle ne revenait jamais ? Et si elle trouvait une meilleure demeure où s’abriter ? Peut-être que d’autres princes avaient construit de plus belles maisons ou qu’ils chassaient eux-mêmes les insectes. Il ne pouvait pas l’accepter. Il n’existait pas deux hirondelles comme cela dans le monde !

 

Le prince passa deux jours sans dormir et à ne penser qu’à ça jusqu’à ce qu’il décide d’employer cette attente à fabriquer une porte avec un cadenas pour la petite maison.


L’hirondelle – comme toujours – revint, et quand elle entra pour goûter la nourriture, le prince l’enferma.

 

“Je t’aime“, lui avoua-t-il, “et avec moi, tu ne manqueras plus jamais d’eau ou de nourriture et tu n’auras plus froid.”

 

Un peu confuse, l’hirondelle se laissa enfermer par le prince par commodité. Elle appréciait la chaleur de son foyer et le fait de disposer de nourriture à sa portée sans avoir à fureter entre les plantations jusqu’à en trouver.

 

Le prince plaça la cage sur sa table de nuit pour la saluer tous les matins en lui caressant la tête.

 

“Tu es mon hirondelle, chante-moi une chanson, ma jolie”, lui demandait-il. “Cette vie n’est pas si mal”, pensait l’hirondelle. Et elle chantait. Mais avec le temps, sa musique se fit de plus en étouffée, jusqu’à ce qu’elle devienne muette.

 

L’hirondelle perd sa voix

– Tu ne chantes plus ? – lui demanda le prince, étonné. – J’étais heureux quand tu chantais.

 

– Mon chant s’inspirait du courant de la rivière, du bruit du vent dans les arbres, du reflet de la lune dans les rochers de la montagne. Quand j’étais contente, je te faisais écouter mon chant, mais maintenant, dans cette cage, je ne trouve pas d’inspiration.

– Je fais ça parce que je t’aime – dit le prince. – C’est dangereux que tu voles là-bas toute seule. Et si tu as un accident ? Et si tu ne trouves pas de nourriture ? Et si un chasseur te tire dessus ?

– Qui ? Qu’est-ce que c’est qu’un chasseur ? – demanda-t-elle.

– Je prends soin de toi et je te protège. Ici, tu es à l’abri de tous les dangers.

 

Un jour, le prince se réveilla en sursaut. Il alla caresser l’hirondelle et il la trouva morte.

 

Pris de colère, il alla chercher son domestique et il le renvoya parce que pour lui, c’était sans doute un des insectes qu’il avait chassés qui était responsable de sa mort.

 

Le fait d’avoir trouvé un coupable ne réconforta pas le prince, qui se sentit encore plus seul et déshérité qu’avant l’apparition de l’hirondelle. Jusqu’à ce qu’une autre se pose sur sa fenêtre et lui chante une chanson : la plus jolie qu’il avait entendue de toute sa vie.

Conte original de Mar Pastor


 

AIMER JUSQU’AU BOUT DE LA VIE

par Françoise HARDY

 

Un jour viendra où nous serons assis côte à côte,

nos cheveux argentés témoins du temps passé,

et nos mains, marquées par les épreuves,

se chercheront encore.

 

Alors, tu me demanderas :

« Comment avons-nous traversé tout cela ? »

Et je te répondrai avec un sourire empreint de tendresse :

« Parce que nous avons choisi de nous écouter,

même quand le silence semblait plus simple.

 

Parce que chaque épreuve a été pour nous

une occasion de nous rapprocher,

et non un prétexte pour fuir.

 

Parce que nous avons appris à apprivoiser les tempêtes,

à les transformer en leçons plutôt qu’en regrets.

 

Parce que, même dans les ténèbres,

nous avons toujours su trouver une lueur, une raison d’avancer.

 

Parce que nos rires ont pansé nos blessures,

et nos silences, pleins de promesses, ne se sont jamais brisés.

 

Mais surtout, parce que,

chaque fois que l’amour était mis à l’épreuve,

nous l’avons choisi, encore et encore,

même lorsque c’était difficile.

C’est ainsi que nous sommes arrivés ici,

 toi et moi, main dans la main, ensemble.

 

Je vous invite maintenant à écouter en vous les résonnances de ces deux textes : le bel acte de foi de Françoise Hardy, et les écueil du conte du prince et de l’hirondelle. Demandez-vous où vous vous reconnaissez, écoutez ce qui a vibré en vous, accueillez les questionnements qui viennent en vous suite à tout cela.

 

Pour celles et ceux qui cherchent la dimension chrétienne de tout ce parcours, nous nous retrouverons la semaine prochaine pour une émission intitulée : Sacrement de l’amour.

 

Marc THOMAS – février 2025 – marc-thomas@parole-semee.com

2 Comments

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Guest
Feb 22
Rated 4 out of 5 stars.

Merci. La vie, un chemin pour apprendre à aimer.

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Guest
Feb 14
Rated 5 out of 5 stars.

TROP BEAU... TROP BEAUX

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