Consentir à mes limites
Mon challenge de l’année : le Piton des Neiges (3070m).
A mon âge cela supposait de m’entraîner,
et de tester mon endurance dans les dénivelés.
Entraînement régulier : fier de mes progrès !
Tests de dénivelés : malaises et épuisement…
Confronté à mes limites, je renonce à mon challenge,
après échange avec mes proches et conseil de mon médecin.
Déception bien sûr : je croyais pouvoir réussir
et je me réjouissais tellement !
Quand le physique ne répond plus, le mental prend le relais…
J’ai essayé : ça m’a permis d’arriver aux sommets des tests.
Mais la descente fut terrible, jusqu’à perdre l’équilibre.
Ecouter mon corps. Le forcer me met en danger.
L’humilité, c’est garder les pieds sur terre.
Il y a quelques années, je me serais jugé et dévalorisé
et j’aurais ruminé ce renoncement comme un échec.
Faire des exploits apporte la gloire passagère.
Accepter d’être seulement soi apporte le bonheur durable.
Que vont dire les autres ? S’ils me jugent, ça ne parle que d’eux !
Les amis partenaires de ce challenge le réaliseront :
j’aurai la larme à l’œil mais je serai heureux de les voir partir.
Et nous ferons la fête à leur retour.
L’une d’entre eux me dit qu’il est possible de réussir autrement,
en prenant son temps pour respecter nos rythmes et nos limites.
A envisager dans quelques mois ? Consentir permet d’inventer !
Et vous… Comment consentir à vos limites
pour donner le meilleur de vous-mêmes ?
Marc THOMAS
Photo Patricia LEBON
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