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Vocation - Mission de vie

Qu'est-ce que je vais faire de ma vie - 1ère partie

Cette émission est la première d'une série de trois

Les suivantes auront pour titre :

  • Quelles fidélités ?

  • Viens, suis-moi.



J’ai eu diverses occasions de réfléchir ces temps ci à ce que j’appelle la mission de vie de tout homme et que les chrétiens appellent souvent la vocation.

 

Dans ce contexte, je me suis interrogé sur mon propre itinéraire de vie, je l’ai évoqué avec plusieurs de mes proches. J’ai aussi reçu récemment une personne qui s’interroge sur une vocation religieuse.

 

De cette réflexion et de ces rencontres sont nées trois parties dans mon texte qui constitueront les trois prochaines émissions intitulées ainsi :

1ère partie : Vocation, mission de vie

2ème partie : Quelles fidélités ?

3ème partie : Viens, suis-moi

 

Je vous demande de ne pas vous en arrêter à la première en disant que je n’ai peut-être pas dit ce qui est essentiel pour vous ! Merci d’attendre la fin des 3 parties ou des 3 émissions pour prendre en compte les différentes étapes de ma réflexion.

 

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 « Qu’est-ce que je vais faire de ma vie ? »

 

Tous les êtres humains se posent cette question dans leur jeunesse, ou dans des moments de bouleversement, de rupture, ou simplement quand vient le désir de faire autre chose plus en accord avec leurs convictions.

 

Une fausse piste serait de se poser cette question uniquement en termes de choix d’un métier. Car le métier repose sur des apprentissages et des compétences, sur un besoin de gagner sa vie, parfois d’avoir un statut social valorisant aux yeux des autres. Le choix d’un métier nous demande d’entrer dans un univers spécifique et de nous y adapter, et aussi de nous conformer à ses repères et à ses contraintes souvent définis par d’autres. Enfin la pression est souvent mise sur des jeunes à qui l’on demande : « qu’est-ce que tu veux faire comme métier ?

 

Il manque un préalable à cette recherche de métier, et ce préalable est primordial pour me permettre de savoir ce que je veux faire de ma vie : quelles sont mes aspirations profondes ? quelles sont mes valeurs les plus précieuses ? qu’est-ce qui me passionne ? qu’est-ce qui donne du sens et de l’énergie à ma vie ? qu’est-ce qui me faire dire : « quand je fais ça, et quand je suis là et avec ceux-là, alors je suis heureux et je me sens libre » ? Et finalement : qu’est-ce que j’aime ? où, quand et comment je me sens ajusté à mon désir vivifiant ? qu’est-ce que je sais faire facilement parce que ce que je suis suffit à devenir spontanément fructueux ?

Me poser ces questions, c’est automatiquement susciter en moi des réponses, mais aussi des intuitions, des découvertes imprévues, des idées nouvelles… Je ne ferai plus seulement une réflexion mentale sur ce que je veux faire de ma vie en analysant le pour et le contre. Mais en décalant mon regard sur l’essentiel, je me sentirai au contact de ma mission de vie, cette énergie du vivant intégrée à ma naissance et qui ne demande qu’à se déployer dans tous les contextes de mon parcours terrestre.

 

Le choix d’un métier aura plus de chance de me convenir s’il correspond à mes aspirations et à ce qui donne du sens à ma vie. Le métier n’est plus mon objectif final, il est seulement une des formes possibles – et parfois temporaire – qui me permet d’incarner concrètement ma mission de vie. Il en sera de même pour d’autres engagements solidaires et d’autres choix de vie personnels, relationnels, amoureux… Tous se déploieront de façon constructive et gratifiante s’ils sont en cohérence avec mes aspirations et ma mission de vie.

 


Comme Tout L'monde

Liane Foly


Dans mes yeux comme dans ceux des autres

Autant d'amour, autant de fautes

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Dans mon cœur avant tout

La même blessure celle qu'on a tous en nous

Et sans savoir si Dieu existe

Rien que pour ça on signe et on persiste

Comme tout l'monde On rêve d'une autre vie

De chaleur et d'amour aussi

Comme tout l'monde On se sent tout petit

Dans ce monde on est en sursis

Ouh....Comme tout l'monde


Dans les journaux, dans les nouvelles du soir

Autant de mensonges, de faux espoirs

Au fond de nous, une raison d'être

On comprendra nos victoires, nos défaites

C'est entre nos mains qu'on tient le meilleur

Qu'on soit d'ici ou qu'on soit d'ailleurs


Comme tout l'monde On rêve d'une autre vie

De chaleur et d'amour aussi

Comme tout l'monde On se sent tout petit

Dans ce monde on est en sursis

Ouh....Comme tout l'monde

  


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« Qu’est-ce que Dieu veut pour moi ? »

 

La question précédente était : « Qu’est-ce que je vais faire de ma vie ? » Certains chrétiens posent la même question un peu autrement et se demandent : « Qu’est-ce que Dieu veut pour moi ? ». Ils croient que Dieu a un projet sur eux et ils cherchent comment le discerner.

 

De la même manière que pour la question précédente, une fausse piste serait de se demander quel est l’état de vie que Dieu veut pour moi : Dieu veut-il que je sois engagé au cœur du monde ? que je fonde une famille ? que je choisisse le célibat consacré ? Dieu veut-il que j’entre dans une communauté religieuse ? Dieu veut-il que je sois prêtre ?

 

Quand j’accueille et j’écoute des jeunes chrétiens, j’ai l’impression que c’est souvent comme cela qu’ils se posent la question de leur avenir. L’intention est excellente, dans la mesure où ils souhaitent intégrer leur foi dans leurs choix de vie, sans se contenter d’aller à l’église et de prier.

 

Pourtant, ils me semblent faire la même erreur que celles et ceux qui précédemment se contentaient de chercher quel métier choisir, avant de s’être interrogés sur leurs aspirations et tout ce qui les faisait vibrer.

 

Non seulement ils se mettent à l’écoute de Dieu avant de s’être mis à l’écoute de leurs propres aspirations, mais ils s’interrogent d’abord sur les formes que leur engagement peut prendre (célibat, mariage, vie religieuse, ordination) avant de s’être interrogés sur leurs élans intérieurs et sur leur mission de vie globale.

 

Même la théologie chrétienne classique rappelle de faire les choses dans l’ordre : le baptême est le sacrement le plus important de tous car il fait naître notre vie humaine à sa dimension divine. La théologie rappelle que tous les autres sacrements sont le déploiement de ce baptême de manières différentes. Dans ce contexte théologique, c’est d’abord notre mission de vie qui est première : dans une vie humaine bien incarnée, se donner pour mission de révéler l’amour divin. Tous les états de vie (célibataire, marié, religieux, prêtre, diacre, etc.) sont des formes différentes qui permettent de déployer l’unique mission de vie, des manières différentes de révéler au cœur du monde l’unique amour de Dieu pour l’homme.

 

Je crois que chez les chrétiens, on a souvent confondu le cœur de l’appel et ses formes de réalisation. Au risque d’un langage un peu choquant pour certains, j’ose dire que je crois que Dieu n’a jamais appelé personne à être prêtre ou religieuse, je crois qu’il n’a jamais appelé personne à vivre le célibat ou le mariage. Mais Dieu appelle tous les baptisés à trouver sous quelle forme ils vont vivre leur vie humaine pour y être pleinement humains et pour révéler ainsi l’amour de Dieu pour le monde. Et le choix de la forme est de la responsabilité de chacun, en communion avec celles et ceux qui vivent l’évangile de diverses manières.

J’ai reçu récemment une personne qui s’interroge depuis des années sur une vie contemplative dans un monastère. Pourtant, elle hésite sans cesse entre un désir d’entrer au monastère, et une peur de ne pas pouvoir y rester. Elle exprime aussi son besoin de longs temps de prière et de contemplation à l’église, et son besoin d’être au service des autres et de donner de l’amour au cœur du monde, ce qui renforce ses interrogations. Elle se demande donc s’il faut qu’elle choisisse entre les deux, et cela renforce son incertitude.

 

En l’écoutant, je me disais qu’elle parle de la prière et du service des autres avec les mêmes mots… Comme s’il s’agissait de contempler l’amour de Dieu autant dans la prière que dans le service des hommes. Attitude parfaitement évangélique car « celui qui dit qu’il aime Dieu et qui n’aime pas son frère est un menteur ». (1 Jn, 4, 20).

 

Quant à ses hésitations répétées entre la vie monastique et une vie chrétienne au cœur du monde, je lui ai dit que la vraie question était peut-être ailleurs. Comme je l’écrivais plus haut, avant de choisir une forme de vie, avant d’attendre de Dieu qu’il nous la définisse, peut-être est-ce plus judicieux et plus efficace de se concentrer sur ses aspirations… ses valeurs… les situations différentes de son histoire où elle s’est sentie ouverte et dynamique, et sur les situations où elle s’est sentie en porte-à-faux.

 

Nous avons aussi évoqué avec elle des personnes rencontrées qui sont devenues ses modèles et qu’elle souhaite imiter. Je lui ai proposé de ne pas regarder ces personnes seulement comme des modèles… Mais de regarder ce que ces personnes ont fait vibrer en elle. Car ce qu’elle admire chez ces personnes éveille ses propres valeurs et ressources intérieures.

 

A la fin de cette conversation, cette personne évoquait déjà des projets personnels et relationnels, des manières nouvelles de vivre son besoin de contemplation de Dieu et des hommes, des manières nouvelles de partager avec d’autres ce qui la faisait vibrer et l’amenait à vouloir vivre l’Evangile au cœur de son humanité.

 

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Alors chers amis chrétiens,

de quelle manière

allez-vous maintenant penser la vocation,

la vôtre et celle des autres ?

 



Dans la 2ème partie, nous nous demanderons

comment nous pouvons être en fidélité

avec nous-mêmes et avec nos engagements.


                                              

Marc THOMAS

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