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Être à la hauteur : comment faire ?


3ème partie : COMMENT ME SENTIR À LA HAUTEUR ?

 

« Je ne suis pas à la hauteur ! »

Dans la première partie de cette réflexion,

nous avons interrogé nos postures et la manière dont s’expriment nos fragilités.

 

 

Maintenant, nous nous interrogeons : pourquoi certains ne se sentent pas à la hauteur, et pourquoi d’autres sont au contraire toujours sûrs d’eux et sans crainte pour affronter la réalité. Et pour finir, nous ouvrirons quelques pistes pour sortir de ce sentiment d’infériorité et pour valoriser nos ressources et nos capacités.

 

COMMENT ME SENTIR À LA HAUTEUR ?

 

Que de fois nous entendons ou disons cela : « Je ne suis pas à la hauteur ! »

En nous comparant aux autres ou en nous décourageant à la première difficulté,

nous nous désolons, nous ruminons, nous nous culpabilisons…

 

Et si nous commencions par changer le verbe :

Non plus « je ne SUIS pas à la hauteur »,

mais « je ne me SENS pas à la hauteur ».

car souvent nous savons que nous pourrions y arriver

si nous avions davantage confiance en nous…

 

D’autres semblent réussir avec facilité, là où nous buttons au premier obstacle.

Nous comparer nous rabaisse, les envier sans espoir d’arriver à leur hauteur nous fait mal. Mais savons-nous quelles épreuves et apprentissages ils ont traversés pour être aussi performants ? Connaissons-nous ces domaines de leur vie où ils se déçoivent eux-mêmes ?

 

D’autres semblent toujours sûrs d’eux et affirment haut et fort qu’ils vont y arriver…

Ceux qui travaillent en collaboration avec eux ont appris à attendre de voir les résultats car ils savent que ceux-là cachent souvent leurs propres fragilités derrière une façade de certitude… Et qu’ils accuseront les autres ou le contexte quand surviendra l’échec…

 

La vie est un apprentissage permanent.

« Je ne me sens pas à la hauteur » peut signifier :

j’ai besoin de progresser, de me former, de m’adapter. 

Nos échecs et nos limites sont les plus grands moteurs de nos apprentissages,

à condition de renoncer à nous juger quand nous nous sentons en difficulté.

 

Le manque de reconnaissance et de valorisation.

Certains ont été davantage soutenus et valorisés dans leur enfance.

Ils ont appris très tôt à se confronter aux difficultés et à chercher les stratégies pour les dépasser.

Si je ne me sens pas à la hauteur aujourd’hui, cela vient peut-être de loin :

d’un manque de reconnaissance, de valorisation, de soutien,

ou de jugements subis me signifiant que j’étais un·e incapable.

La confiance en moi n’a pas pu se construire et s’enraciner en moi.

 

La confiance en soi se construit à tout âge.

Ces ressentis négatifs et culpabilisants du passé se réveillent à chaque obstacle,

non pas parce que je ne suis pas à la hauteur, mais parce qu’on me l’a fait croire jadis.

Il suffit de pouvoir exprimer et traiter ces vieilles blessures avec une personne accueillante,

par une parole qui désinfecte, de s’en décaler petit-à-petit,

et d’aller chercher à la place mes propres ressources et mes capacités en nouveaux points d’appui.

 

Consentir à ma hauteur

1m 50… 1m 80… 2m parfois… Chacun de nous a sa taille physique.

Seul l’enfant change de taille en grandissant, mais l’adulte que je suis ne changera plus de taille,

sinon à se recroqueviller un peu quand vient le grand âge !

Consentir à la taille qui est la mienne, et m’adapter quand je suis trop petit ou trop grand.

 

Il en va de même pour notre stature et notre posture face aux événements.

Certains se sont entraînés à porter des poids très lourds, d’autres ont un mal fou à porter leur valise…

Certains ont appris à faire face avec énergie et optimisme aux difficultés de la vie,

d’autres sont perturbés et fragilisés au moindre imprévu…

Certains savent prendre du recul face à la complexité, d’autres stressent au moindre inconvénient.

 

Tout cela peut changer à force d’entraînement, mais le premier pas de ce changement consiste toujours à accepter et consentir sans jugement à ce que je suis et à la manière de réagir.

Le plus grand obstacle au progrès est toujours le regret, les lamentations, la culpabilisation et le dégoût de soi.

 

Heureuses différences de hauteur.

Il est normal que je ne sois pas toujours à la hauteur. Comme je l’exprimais dans la première partie, Mimie Mathy n’est pas à la hauteur de Victor Wembanyama ! Et tant mieux, car chaque « hauteur » a ses avantages et ses inconvénients.


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Je peux ne pas être à la hauteur car la tâche confiée ne correspond pas à mes capacités.

Si on demande à un éléphant ou à un poisson de monter dans un arbre, ils ne sont pas prêts d’y arriver comme le font si facilement l’écureuil ou le jeune garçon ! Et il vaut mieux que Victor fasse la courte échelle à Mimie plutôt que l’inverse !

  

Dans nos familles et nos groupes de travail, il y a des rapides et des lents, des spécialistes du minutieux et des spécialistes du gros œuvre, des intellectuels et des manuels, des littéraires, des matheux et des sportifs…


Chacun est performant à deux conditions :

 

  • d’abord accepter d’être à la hauteur qui est la mienne et en connaître et utiliser les avantages et les limites ;


  • ensuite faire appel à la hauteur de l’autre, demander quand je ne peux pas faire seul, proposer quand l’autre a besoin et entrer ainsi dans une démarche collaborative.

 

Il est très rare que quelqu’un construise sa maison tout seul : habituellement, ce sont plusieurs corps de métiers qui allient et coordonnent leurs compétences. Seule la solidarité des « hauteurs » différentes de chacun permet d’être créatif.

 

De même, les plus beaux paysages mélangent sommets et vallées, rochers et prairies, arbres et fleurs multicolores. Les arbres et arbrisseaux de hauteurs différentes constituent une forêt majestueuse. Il est plus facile de cueillir des noisettes qui sont à la hauteur d’un enfant plutôt que d’aller chercher des noix au sommet des cocotiers…

 

Enfin, quelle que soit notre hauteur,

gardons la tête au ciel et les pieds sur terre !

  

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 ET POUR LES CHRÉTIENS ?


Pour les chrétiens qui se demandent quels sont les rapports entre tout cela et l’Évangile, je vous propose simplement 2 paroles de Jésus :

 

Jésus prit la parole et dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance.

(…)

Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. » (Mt 11, 28-30).

 

Et si vous vous trouvez devant des personnes qui vous semblent écrasantes et qui vous rabaissent,

rappelez-vous ce que dit Jésus aux scribes et aux pharisiens :

« Ils attachent de pesants fardeaux, difficiles à porter, et ils en chargent les épaules des gens ;

mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt. (…)

Le plus grand parmi vous sera votre serviteur.

Qui s’élèvera sera abaissé, qui s’abaissera sera élevé. » (Mt 23, 4 ; 10-11).

 

 

Marc THOMAS

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Invité
30 août

Chacun sa taille !

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