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Photo du rédacteurMarc THOMAS

Lumière du monde

Dernière mise à jour : 17 mars 2021



Jésus dit : « Je suis la lumière du monde » (Jn 8, 12)

« Vous êtes la lumière du monde » (Mt 5, 14).


Dans un monde difficile où la violence et le désespoir

nous plongent souvent dans les ténèbres, où trouver la lumière ?


Visitant une église, un enfant montre les vitraux et dit :

« Les saints, ce sont ceux qui laissent passer la lumière ! »


Mais les saints ne sont pas seulement sur vitraux !

Il suffit d'un regard, d'un mot, d'un geste pour illuminer un visage.

Il suffit parfois d'une simple délicatesse pour sortir de la nuit,

pour passer de la peine à l'espoir, pour être transfiguré.


Le visage de cette jeune femme portait la souffrance…

Elle était fatiguée, déprimée…

Je lui ai proposé de chercher ce qui se cachait derrière sa souffrance

et derrière cette posture de victime qui ne lui convenait pas.

Elle a osé nommer des mots précis,

exprimant sa richesse intérieure, unique et spécifique, son désir, celui qui ne parle que d’elle… Nous l’avons appelé sa « pépite », qui surgissait alors du fond d’elle-même

où elle était bien enfouie pour se protéger de la violence subie…

Cette « pépite » qui habite chacun de nous et que jamais aucune souffrance ne peut détruire ! Aussitôt son visage s'est illuminé...

Ses proches l’ont remarqué dans les heures suivantes :

« Qu’est-ce qui s’est passé ? Tu es rayonnante ! »


Cet homme a 87 ans, un visage buriné par les ans.

Parfois il cherche ses mots, ses gestes sont hésitants, sa démarche fragile.

Mais son sourire émerveillé reste celui d’un enfant. Et passe la lumière...


Il a 20 ans et se déplace difficilement ;

ses gestes sont saccadés, sa parole rocailleuse :

il est handicapé physique suite à une erreur médicale quelques jours après sa naissance.

« Nous sommes tous des handicapés, me dit-il,

seulement, il y a des handicaps qui se voient plus que d'autres. »

Et un grand éclat de rire illumine son regard...


Dans le train, une maman laisse son enfant de 3 ans se promener dans le wagon :

il va et vient parmi les voyageurs enfoncés dans leur fauteuil et leur journal.

Au passage brinquebalant de l'enfant,

les visages se lèvent, sourient, les langues se délient, un geste est esquissé : Lumière !


Cet homme est malade, âgé, seul ;

la morne lassitude de ses jours n'en finit pas de ressembler à la nuit :

à celui qui vient d’entrer dans sa chambre il dit : « Ta visite éclaire toute ma journée ! »


Au musée, les tableaux des artistes s’offrent aux visiteurs.

Le regard est tout entier saisi par la beauté. Qui remarque les sources de lumière ?

Et pourtant, sans elles, la plus belle œuvre d’art n’est plus qu’obscurité.


« C’est la nuit qu’il est beau de croire à la lumière » dit le Proverbe


« Vous êtes la lumière du monde, dit Jésus.

Une ville située sur une montagne ne peut être cachée.

Et l’on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ;

on la met sur le lampadaire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison.

De même, que votre lumière brille devant les hommes :

alors, voyant ce que vous faites de bien,

ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. (Mt 5, 14-16)


Soyons donc lumineux !

Ce n’est pas difficile de rayonner autour de nous la lumière du Christ :

il suffit d’un regard ouvert, d’un sourire joyeux, d’un geste de bienveillance,

d’une parole qui encourage, d’une présence qui rassure…


C’est vrai que les chrétiens ne sont pas toujours perçus comme lumineux…

Le monde les voit souvent d’abord comme ceux qui dénoncent le mal,

qui stigmatisent le péché, qui font la morale…

Au lieu de dénoncer le mal, soyons vigilants à "vouloir le bien" :

ça s’appelle la bien-veillance, c’est-à-dire le fait d’être « veillant-veilleur-vigilant » au bien.

Pour le dire plus brièvement, ça s’appelle l’amour du prochain !

Au lieu de stigmatiser le péché, annonçons le pardon et le changement toujours possible !

Ca s’appelle le salut !


Au lieu de rappeler sans cesse des règles morales que peu de gens respectent,

commençons à rejoindre l’autre avec respect et tendresse, sans reproche ni jugement,

pour chercher avec lui les chemins de l’amour vrai !

Ca s’appelle l’empathie ou la communion fraternelle !


Ainsi nous laisserons passer la lumière, comme les saints des vitraux…

Nous serons lumineux dans un monde qui parfois s’obscurcit et cherche du sens…


Avec d'autres de tous horizons spirituels,

nous serons bonne nouvelle pour le monde !


Marc THOMAS - Juillet 2017




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