Regards d'ailleurs 1 - Changer
Dernière mise à jour : 15 mars
« se permettre une autre vie
et voir ce que ça va éveiller… »
Les ébauches de Marc
Cette émission est la première d’une série de deux intitulées : « Regards d’ailleurs ». Elles sont construites autour de l’interview de Typhen, une collègue et amie. Typhen vient de rentrer dans sa Champagne, près de Reims, après 6 mois passés à la Réunion avec ses filles qui sont allés à l’école ici. Avant leur départ mi-janvier, j’ai interviewé Typhen. La seconde émission portera sur les manières différentes de se positionner face à la nature. Aujourd’hui, la première partie de l’interview porte sur la manière dont la vie au contact des réunionnais a transformé Typhen.
Nous nous demandons souvent comment les autres nous voient ?
Que pensent-ils de nous ?
Nous avons peur d’être jugés…
Et cela nous empêche d’être naturels et pleinement nous-mêmes…
Souvent des amis créoles me demandent comment mes amis de l’Hexagone voient la Réunion quand ils viennent ici.
Souvent des amis de l’Hexagone me demandent comment sont les réunionnais ? Comment est cette île intense qui à la fois attire et fait peur avec ses cyclones et ses requins.
Pour ouvrir des réponses à ces questions, je vous propose d’écouter aujourd’hui la première partie de l’interview de Typhen que j’intitule :
Les échos du monde
"La manière dont les réunionnais vivent m’a transformée"
Écoutez l'interview en cliquant sur l'image
Merci Typhen de ce témoignage sur ce que tu as apprécié à la Réunion. Merci surtout de ce partage où tu nous fais découvrir que le rythme de vie à la Réunion t’a transformée.
Si Typhen s’est laissée transformée par les découvertes positives qu’elle a faites, c’est aussi en raison de son attitude : au début de l’interview, elle signale qu’elle est venue avec une attitude d’ouverture : elle parle de « permettre autre chose… de se permettre une autre vie et voir ce que ça allait éveiller et donner. »
Lorsque nous-mêmes nous sortons de notre contexte habituel, qu’est-ce qui domine en nous :
la peur de ne pas savoir nous comporter si nous n’avons plus nos repères habituels ?
ou le désir de découvrir, de se laisser interpeller par ce qui est différent ?
Typhen est venue avec des interrogations sur son rythme de vie dans l’Hexagone et s’est laissée transformer par le contexte différent de la Réunion.
Souvent nous tournons en rond dans nos questionnements et nos mal-être, emprisonnés dans nos contextes toxiques.
Comme Typhen, prendre du recul, partir ailleurs avec nos interrogations :
choisir un autre regard porté sur d’autres manières de penser et de vivre ;
se laisser faire par des modes de vie et des rythmes différents…
Alors peuvent s’ouvrir en nous des solutions imprévues à nos questions…
Et nous pourrons retrouver différemment notre contexte habituel.
Les expressions artistiques
Je vous propose maintenant de nous laisser emporter par le rythme du Maloya, cette musique des esclaves réunionnais de jadis en quête de libération et qui continue à définir l’identité créole à la Réunion. C’est un chant de Granmoun Lélé, chanteur réunionnais né le 28 février 1930 à Saint-Benoît et décédé le 14 novembre 2004. Il est considéré comme un des plus grands artistes réunionnais.
Que ce rythme du Maloya, chant des esclaves en quête de libération, inspire et transforme nos rythmes de vie détériorés, emprisonnées ou essouflés.
Et si vous êtes chrétiens, écoutez cette appel à s’ouvrir à la vie et au monde du pape Jean Paul 2, lors de l’inauguration de son Pontificat en 1978 :
N’ayez pas peur ! Ouvrez, ouvrez toutes grandes les portes au Christ ! À sa puissance salvatrice ouvrez les frontières des États, les systèmes économiques et politiques, les immenses domaines de la culture, de la civilisation, du développement. N’ayez pas peur ! (Jean Paul 2, Homélie d’intronisation – 22 octobre 1978)
C’était la première partie de l’émission « Regards d’ailleurs », à partir de l’interview de Typhen venue vivre 6 mois à la Réunion avec sa famille.
La semaine prochaine la 2ème partie de « Regards d’ailleurs » avec Typhen nous permettra de nous interroger sur nos rapports différents à la nature.
Marc THOMAS