Marc THOMAS
Souffrance
Des épines d’oursin dans le pied. Marche impossible.
Comme lorsqu’une douleur intérieure nous tétanise !
Le médecin ne souhaite pas enlever les épines
qui risqueraient de casser à l’intérieur.
Il propose d’attendre que le corps fasse le travail :
une infection contrôlée manifesterait que le corps se défend
et ferait « remonter » l’épine vers la peau pour l’expulser.
Quand l’insupportable nous atteint,
colère et mal-être peuvent jouer le rôle de l’infection :
un non à l’insupportable, une défense qui crie Stop
et qui déjà commence à déraciner le mal.
Le médecin prescrit des bains de pieds fréquents
pour assouplir la peau et les chairs.
Rien ni personne ne peut justifier la souffrance !
Prendre soin de nous, et chercher la chaleur de nos proches
pour transformer la douLeur brûlante par la douCeur chaleureuse,
sans sombrer dans la soumission, l'agressivité ou la haine.
Quelques jours après, la marche est possible, avec appréhension
Reste à libérer encore quelques « mémoires » blessées,
à croire en la « réparation », et à oser aller de l’avant.
La peur que ça recommence,
les cicatrices sensibles de la blessure...
Plutôt que ruminer le passé, nourrir la confiance en nous,
nommer les ressources mobilisées pour traverser l’épreuve.
Nos corps comme nos êtres intérieurs savent expulser le mal !
Si nous traversons le mal-être en cherchant ce qui répare,
si nous traversons les tensions en cherchant la souplesse...
Marc THOMAS
« Ce qui soigne, c’est le regard d’amour
que nous posons sur la personne qui souffre . »
Micheline CLAUDON, addictologue
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