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Sortir de la violence



DÉNONCER LA VIOLENCE ET PROTÉGER LES VICTIMES


Je souhaite d'abord m’adresser à toutes les victimes de violence :

Face à la violence, c’est toujours « non ! ».

Si tu es victime, protège-toi !

Si tu subis, appelle au secours !


Souvent la violence nous tétanise

Nous avons honte de ne pas pouvoir réagir…

Parfois même la violence nous culpabilise

et nous fait croire que nous l’avons méritée…


La violence nous casse la tête, elle peut nous faire perdre la tête… Si vous êtes victime de violence, gardez ces deux règles absolues :

- la violence, c’est toujours NON !

- face à la violence appelle au secours, ne reste jamais seul !


Je souhaite maintenant m’adresser

A VOUS QUI N’ARRIVEZ PAS A VOUS DÉBARRASSER DE VOTRE VIOLENCE !


Je n’ai pas dit « vous qui êtes violents » car la violence n’est pas votre identité.

Il y a de la violence en chacun de nous, difficile à canaliser. Et pour certains c’est plus difficile que pour d’autres en raison de leur histoire de vie.


Écoutez le message de votre violence

Bien sûr vos actes de violence ne sont pas acceptables

et vous savez par expérience à quel point vous en portez la responsabilité. Souvent d’ailleurs, vous en avez honte vous-mêmes…

Mais c’est plus fort que vous et vous n’arrivez pas à en sortir !

Comme si vos colères et la violence qu’elles entraînent étaient incontrôlables.


Si les premières victimes de votre violence sont bien celles et ceux qui la subissent

vous êtes vous aussi des victimes de votre violence.

En disant cela, je n’ai pas l’intention d’excuser votre violence,

mais de vous permettre de trouver en vous une issue. Je crois qu’il n’y a pas de violence gratuite ! La violence est toujours la conséquence d’une autre violence subie,

ou d’une blessure non cicatrisée.


La Violence, parce que victimes du contexte de violence de votre éducation :

les coups que vous avez subis,

les violences intrafamiliales dont vous avez été imprégnés tout petits…

les émotions qu’on a fait taire en vous… par exemple :

« un garçon ça ne pleure pas »… parce qu’un garçon doit être fort !

Et on s’étonne que les hommes deviennent machos !

les larmes interdites et refoulées deviennent des armes

certains s’enfoncent dans la déprime, d’autres se révoltent en violence !


Une seule solution : pouvoir parler,

mettre des mots sur les blessures d’enfance !


La Violence, parce que victimes d’échecs ou d’événements douloureux :

échec scolaire, dénoncés comme « mauvais élève » ou « bon à rien »…

jugements et reproches humiliants où vous n’avez pas pu réagir,

jusqu’à ce que ça explose en violence…

perte d’emploi ou impossibilité de trouver le métier de vos rêves

jusqu’à vous sentir rejetés ou inutiles…


Une seule solution : pouvoir me libérer du regard des autres et aller en moi,

à la découverte de mes capacités, de mes ressources, de mes désirs…

Il faut souvent être accompagné pour cela. On ne va pas chez le psy parce qu’on est fou,

on va chez le psy pour trouver en nous notre sagesse,

et notre lumière bien cachée derrière nos blessures !


La Violence, parce que victimes de vous-même dans le contexte familial :

les cris des enfants qui deviennent d’autant plus insupportables

qu’on ne vous a pas appris à les canaliser...

la relation homme-femme marquée par les pulsions

et par une culture et une société où l’homme domine...

les tensions du couple, les désirs différents de l’homme et de la femme...

les pulsions non contrôlables :

échec amoureux, blessés par les tensions et ruptures…


Une seule solution : « Mettre des mots sur les maux » (Jacques Salomé).

Qui vous a appris que seuls les mots, l’échange, le dialogue peuvent les canaliser ?

Il existe des cercles d’hommes violents qui veulent en sortir

comme il existe des cercles de femmes battues…

Il existe des lieux d’apprentissage à la parentalité, à la gestion des conflits…

Il existe autour de vous des personnes, proches ou amis,

qui sauront vous écouter sans vous juger, vous accueillir tel que vous êtes,

entendre et soutenir votre désir de vous en sortir…


La violence, parce que victimes des addictions et de ce qu’elles enfument :

l’alcool, le zamal…

l’oisiveté et l’ennui… l’argent facile en devenant dealer…

les réseaux sociaux, les jeux et films de violence…

Les psychiatres disent que certains ados et adultes sont tellement intoxiqués de films violents qu’ils ne peuvent plus faire la différence entre un meurtre au cinéma et le meurtre réel qu’ils vont commettre sur leur voisin.

Peut-être que toutes ces addictions sont le signe

que je n’ai pas trouvé de sens ou d’intérêt à ma vie…


Une seule solution : chercher ce que ces addictions cachent :

souvent une vie insupportable... à fuir par tous les moyens...

Retrouver les rêves de l’enfant,

rêves de bonheur, d’amour, de grandir et de construire… Vous me direz qu’il y a longtemps que vous ne croyez plus au Père Noël… Eh bien justement :

l’amour, le bonheur de vivre, ce n’est pas le Père Noël qui les donne

Car l’adulte est celui qui peut transformer ses rêves d’enfant en réalité. Je vous entends encore rire :

car la vie vous a fait déchanter depuis si longtemps parfois.


Alors cherchez :

derrière votre haine, il y a toujours un besoin d’être aimé….

derrière votre colère, il y a toujours un besoin de vous libérer de l’insupportable…

derrière votre désespoir, il y a toujours un besoin

de croire que la déception n’est pas le dernier mot

derrière votre violence, il y a toujours une émotion forte

qui ne sait pas encore se dire avec des mots…

derrière votre violence, il y a toujours une détresse qui appelle au secours.


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Marc THOMAS





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